La croix du Calvaire est située sur le sentier des Fontaines, Denecourt n°2.
Une première croix fut édifiée en 1697 et prit le nom de Calvaire. Vers 1731, cette croix fut remplacée par trois autres croix mises sous un abri. L’endroit, particulièrement vénéré des habitants de Fontainebleau, devint le lieu de processions régulières. En novembre 1793, quand la municipalité révolutionnaire décida de détruire toutes les croix de la forêt, un grand nombre d’opposants se rendirent au Calvaire. Les autorités furent obligées d’envoyer la troupe pour protéger les ouvriers de l’entrepreneur de maçonnerie Bonchalopin, chargés de la démolition. Quelque années plus tard, un des ouvriers ayant contribué à détruire les croix du Calvaire, un sans-culottes nommé Couthor, devint subitement aveugle. Certains virent le sort tragique de l'ouvrier comme une juste punition divine sanctionnant un geste sacrilège. L’infortuné Couthor fut réduit à la mendicité. On pouvait le rencontrer sur la route du pavé de Chailly, où il implorait la charité auprès des voyageurs, se repentant de son acte profane.
Les croix du Calvaire furent relevées et inaugurées le 19 juin 1825, lors d’une procession solennelle suivie par de nombreux fidèles. Malgré la malédiction qui s’était abattue sur le pauvre Couthor, les troix croix furent de nouveau détruites en 1831 car considérées comme « nuisibles au maintien de l’ordre public ». On conserva la structure de la toiture sous laquelle les croix étaient abritées. En 1838, la croix actuelle fut érigée par M. Lefébure, maçon à Fontainebleau, sous la direction de M. Dubreuil, architecte du château. Faite d’un seul bloc de grès, elle coûta la somme de 2352 francs-or.
La croix domine un vaste panorama donnant sur Avon et Fontainebelau. Le sylvain Claude-François Denecourt écrit dans son indicateur daté de 1850 : « Ce point culminant est le Calvaire. De là vous dominez presque à pic la vallée et les bois au millieu desquels la ville de Fontainebleau paraît baignée comme un lac entouré de hautes falaises ».
Au début du XXe siècle, juste derrière la croix du Calvaire, se trouvait un kiosque à musique dénommé l’Abri du Touring Club. Il y avait aussi une buvette où l’on pouvait boire de la bière, de la limonade et consommer des gâteaux. Dans les années 1970, l’endroit était le rendez-vous favori des motards de la région, puis la route de la reine Amélie fut fermée à la circulation.
Le 2 juin 1837, profitant d'une belle après-midi, quelques jour après le mariage de son fils Ferdinand-Philippe au château de Fontainebleau, le roi Louis-Philippe et sa famille se promène en caléche en forêt. Arrivée au Calvaire, la famille royal met pied à terre pour admirer la vue qui se déploie de ce belvédère. Un orcheste s'est installé tout près de la croix, une musique s'élève, c'est un air de l'opéra Zampa, créée en 1931 par le compositeur Ferdinand Hérold. Le roi et sa famille se réjouissent de cet aimable attention, l'orchestre est celui du 4e régiment de hussards, commandé par le colonel Brack, un proche du roi.
Le 2 juin 1837, profitant d'une belle après-midi, quelques jour après le mariage de son fils Ferdinand-Philippe au château de Fontainebleau, le roi Louis-Philippe et sa famille se promène en caléche en forêt. Arrivée au Calvaire, la famille royal met pied à terre pour admirer la vue qui se déploie de ce belvédère. Un orcheste s'est installé tout près de la croix, une musique s'élève, c'est un air de l'opéra Zampa, créée en 1931 par le compositeur Ferdinand Hérold. Le roi et sa famille se réjouissent de cet aimable attention, l'orchestre est celui du 4e régiment de hussards, commandé par le colonel Brack, un proche du roi.
Dans un livre publié en 1895, Charles Colinet raconte une étrange anedocte personnelle : « Il y a quelque vingt ans, me trouvant au Calvaire, à contempler Fontainebleau, couché dans l’admirable panorama qui lui sert de cadre, j’aperçus, tout à coup, sur ma droite, une grosse roche qui paraissait s’élever en venant doucement vers moi. Intrigué fortement, j’écarquillai les yeux, croyant à un tremblement de terre ou a une dislocation du sol. Petit à petit, la roche montait toujours, s’arrêtait un instant, repartait ensuite, à ma grande stupéfaction. Je ne découvris la clef de l’énigme que lorsque la masse aérienne fut à la hauteur de mon regard ; alors, j’aperçus qu’elle avait pour appui la tête d’un homme agenouillé qui récitait des prières, tout en la soutenant de ses mains. Je reconnus enfin que c’était un pelérin de la localité qui s’était imposé la dure pénitence de gravir sur les genoux, la pente abrupte du Calvaire, en portant, sur sa tête, un énorme éclat de grès. C’est le cas de répéter que la foi soulève les montagnes ».
La Croix du Calvaire est située route forestière du Calvaire, parcelles 386 et 387.
Coordonnées géographiques : 48°25'10.7"N 2°42'53.1"E