La futaie du Gros Fouteau doit son nom à un hêtre si énorme qu’il mesurait plus de huit mètres de tour. Il était encore vivant à la fin du XVIIIe siècle et les gens « l’appelaient vulgairement le Pot à la graisse, parce qu’il avait une plaie d’où coulait continuellement une humeur végétale ressemblant à de la graisse. » (Jamin, 1837). Fouteau est un nom ancien, issu du latin fagus, et qui désigne le hêtre (fagus sylvatica), on disait aussi fayard, faux, fau, fou, faine, fène... (Dictionnaire de Trévoux). Olivier de Serres, agronome du XVIe siècle, mentionne dans son Théâtre d'Agriculture : les ormes, fresnes, fousteaux, erables. Aujourd'hui, le Gros Fouteau est constitué de deux parcelles (268 et 277) de 23 hectares, classé en réserve biologique intégrale depuis 1953. La route du Mont Chauvet, qui sépare les deux parcelles, fut ouverte en 1725.
Cette futaie s’étend sur un plateau calcaire, recouvert de sables éoliens, à une altitude moyenne de 130 m. La dernière coupe à blanc remonterait à 1372, toute pratique sylvicole aurait été absente ou très légère depuis lors, particulièrement du fait du classement en chasses royales sous Louis XIV, puis du statut de réserve artistique en 1853. L’absence d’interventions sylvicoles depuis de longues périodes fait du Gros Fouteau, avec la réserve de la Tillaie, un milieu presque unique en France.
Le peuplement ligneux est constitué par le hêtre, qui est de loin l’essence dominante, le chêne est assez bien réparti dans la parcelle avec quelques sujets très anciens. On y trouve aussi diverses autres essences comme le charme, l'alisier, le bouleau, l'érable champêtre, le frêne, le merisiser, le tilleul, le pin sylvestre, le tremble et le houx très envahissant. Le hêtre s'étend de plus en plus aux dépens du chêne grâce à sa plus grande résistance à l'ombrage et malgré une moins grande longévité. Le Gros Fouteau est décrit en 1664 comme un peuplement « âgé de 150 ans et au-dessus jusqu'à 200 ans d'essence de chênes et hêtres mêlés de quelques charmes ». L'inventaire de 1902 y dénombre encore 500 chêne de futaie. En 1988, il n'en restait plus que 131 ayant au moins un mètre de diamètre.
Route du Gros Fouteau, parcelle 276.
En janvier 1972, l'ONF procède à une coupe massive de la parcelle 276, trente-quatre très vieux chênes sont abattus. L'étude dendochronologique effectués sur vingt trois de ces chênes montre que trois avaient plus de 450 ans, le comptage des anneaux de croissance a donné une moyenne de 390 ans pour une circonférence de 4,20 m. Certains chênes comptent un peu plus de 380 cernes annuels pour 3,80 m de tour, ce qui a conduit à conclure que l'on peut attribuer un siècle d'âge par mètre de circonférence.
Carte édité par le Touring Club de France, c. 1920.
Par arrêté du 28 janvier 2014, la réserve biologique intégrale (RBI) et la réserve biologique dirigée (RBD) du Gros Fouteau, la RBI des Hauteurs de la Solle et la RBD du Mont Ussy - Butte aux Aires fusionnent en une RBI, appelée RBI du Gros Fouteau-Hauteurs de la Solle (303,74 ha).
L'arbre du Souvenir.
L'arbre du Souvenir, chêne rouge d'Amérique.
À l’emplacement de l’ancien carrefour Reuss, se dresse toujours le Chêne du Souvenir. Il fut planté le 12 novembre 1929, à la place d’un premier arbre qui avait été inauguré le 11 novembre 1921. Lors de la cérémonie de 1929, l’inspecteur des forêt Lapoule rappelait dans son allocution : « Il y a dix ans on planta un Arbre du Souvenir. Depuis cette époque il poussait dans ce carrefour. L’an dernier un fou l’a frappé de la hache. En dépit des soins et d’une blessure peu profonde, il n’a pas résisté ». Le second arbre, un chêne rouge d’Amérique (Quercus borealis), était âgé de dix ans à sa plantation, il mesurait six mètres de haut et provenait des semis naturels du Rocher d’Avon. Étaient présent lors de cette seconde cérémonie, Paul Tavernier, président et membre fondateur des Amis de la Forêt de Fontainebleau et Madame Reuss, veuve de l’ancien inspecteur en activité pendant la guerre de 14-18, d’où cet ancien carrefour tire son nom.
Eugène Reuss est né à Saverne en 1847, il entre à l’École forestière en 1868 puis il est nommé garde général à Villers-Cotterêts. Après avoir été professeur à l’École forestière il est nommé en Algérie puis à Fontainebleau en 1897 où il demeure jusqu’à sa retraite. Il reprend du service pendant toute la Grande guerre et assume la gestion de son ancienne Inspection. Il meurt à Fontainebleau en 1926. A l’ancien carrefour Reuss, se dressaient autrefois de grands chênes très anciens. Du temps de Denecourt, on pouvait admirer un chêne de plus de cinq mètres de tour, nommé le Superbe ou Bouquet de l’Impératrice, cet arbre vénérable est mort en 1901 et s'écroula en 1919. Autour de lui, se dressait l’Auguste Barbier, le Théodore Gudin, le Daguerre. Cette parcelle, riche de vieux chênes, fut entièrement coupé par l’ONF en janvier 1972, seul fut conservé le Chêne du Souvenir.
Chêne d'Étienne Jamin.
Ce chêne remarquable est situé le long de la Route des Ligueurs. Étienne Jamin (1795-1871) fut professeur de l'université, commis à la conciergerie du palais de Fontainebleau et la régie du domaine. Il est l'auteur de : « Fontainebleau, ou notice historique et descriptive sur cette résidence royale. » Paris, 1834. « Fontainebleau sous le roi des Français Louis-Philippe Ier. » 1835. « Quatre promenades dans la forêt de Fontainebleau, ou description physique et topographique de cette forêt royale. » 1837, dédié au menuisier et poète Alexis Durand. Dans cette ouvrage, le premier qui décrit des promenades en forêt, Jamin demande à ce que l'on préserve les vieux chênes de la forêt. Claude-François Denecourt demanda à Étienne Jamin de l'aider à rédiger son premier guide consacré au château et à la forêt publié en 1839.
Chêne de Chateaubriand.
Ce chêne est situé le long de la Route de la Tête à l'âne, parcelle 277, il a une circonférence de 480 cm de circonférence, ce qui indique un âge d'environ 480 ans. Un premier grand chêne portait ce nom au même endroit, baptisé ainsi par Denecourt en hommage à François-René de Chateaubriand (1768-1848), écrivain romantique et homme politique. En 1834, le poète et menuisier Alexis Durand conduisit Chateaubriand, pour une promenade en forêt à travers le gros Fouteau jusqu'à la fontaine du Mont Chauvet.
La Forêt
François-René de Chateaubriand
Tableaux de la nature, 1784-1790.
Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J’éprouve un sentiment libre d’inquiétude !
Prestiges de mon cœur ! je crois voir s’exhaler
Des arbres, des gazons une douce tristesse :
Cette onde que j’entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m’appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
Ici, loin des humains !… Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l’herbe printanière,
Qu’ignoré je sommeille à l’ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ;
Ces genêts, ornements d’un sauvage réduit,
Ce chèvrefeuille atteint d’un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes vœux offerts !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D’autres vous rediront des amours étrangères ;
Moi de vos charmes seuls j’entretiens les déserts.
Portrait de Chateaubriand par Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson,
Musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.
Route de la Tête à l'Âne, parcelle 277.
Merisier du Gros Fouteau, parcelle 277.
Route du Gros Fouteau, parcelle 277.
Chêne de Franklin.
Avec une circonférence de 440 cm, ce chêne est âgé d'environ 400 ans. Le Franklin, apparaît pour la première fois dans la 18e édition de l'indicateur Denecourt (1875). Il fut ainsi nommé en hommage à Alfred Franklin (1830-1917) bibliothécaire, historien et écrivain qui commença sa carrière en tant que journaliste au Journal L'abeille Impériale. En 1856, il entra à la bibliothèque Mazarine dont il devint l’administrateur en 1885. Parallèlement à ses fonctions, il produisit une œuvre considérable de bibliographe et d'historien, publiant de nombreux livres et articles, principalement sur l'histoire de Paris. Denecourt et Alfred Franklin devaient être liés d'une manière suffisamment significative pour que le Sylvain donne le nom de Franklin à un chêne de la forêt. On peut supposer que Franklin devait s'intéresser à Fontainebleau, car en 1912 il publia un ouvrage intitulé : « Christine de Suède et l'assassinat de Monaldeschi au château de Fontainebleau. »
Le Champollion-Figeac.
Chêne de Champollion-Figeac.
Avec 480 cm de tour, cet arbre remarquable est âgé d'environ 480 ans. Ce vieux chêne fut nommé ainsi par Claude-François Denecourt. Jacques-Joseph Champollion, dit Champollion-Figeac est né à Figeac en 1778 et mort à Fontainebleau en 1867. Il est de de douze ans l'aîné de son frère Jean-François Champollion, célèbre pour avoir été le premier à déchiffrer les hiéroglyphes. En 1832, la mort de son frère le frappe durement, il entreprend alors de faire vivre l’œuvre de son frère en publiant ses manuscrits inédits comme : la Grammaire égyptienne et le Dictionnaire égyptien. Il devient ensuite le vulgarisateur de l'histoire de l'Égypte antique avec ses propres publications. Il poursuit sa carrière parisienne comme conservateur de la Bibliothèque royale et comme professeur de paléographie à l’école des Chartes. La Révolution de 1848 le frappe durement. Il est accusé de malversations et expulsé de son logement de fonction. C'est le temps de l'amertume et de la tristesse. En 1852, un poste de consolation lui est attribué à la bibliothèque du palais de Fontainebleau, ville où habite son fils Aimé. En 1852, Napoléon III le nomme conservateur du château. Il publie en 1863, sous les ordres de l'Empereur, une monumentale monographie du palais de Fontainebleau, avec des dessins et gravures de Rodolphe Pfnor.
Jacques-Joseph Champollion.
Notre Dame de Délivrance, Carrefour de Paris.
On raconte que cette chapelle fut placée ici par un voyageur qui subi la même désaventure que le capitaine Dauberon, mais dont le nom est resté inconnu. Colinet raconte qu’un jour il trouva le mot suivant, entre deux couronnes : « Notre Dame de Délivrance, faites que je trouve du travail, » avec l’adresse et le nom du garçon boulanger qui, en passant, avait imploré Marie. Le 11 octobre 1941, plus de mille personnes se réunirent au Carrefour de Paris, sans l’autorisation des Allemands, pour assister à une cérémonie ayant pour but de relever la petite chapelle sur son chêne, elle était tombée en février en 1940 sous le poid de la neige.
La mare du Gros-Fouteau, le long de la Route de la Reine.
Le Gros Fouteau, dessin de Narcisse Díaz de la Peña.
Les arbres remarquables du Gros Fouteau nommés par Claude-François Denecourt.
La futaie du Gros Fouteau, « déjà vieille au temps de François Ier », était encore riche d’arbres vénérables au milieu du XIXe siècle. Claude-François Denecourt, l'inventeur des sentiers de la forêt, donna un nom à un grand nombre de ces arbres remarquables qu'il surnommaient affectueusement ses « vénérables burgraves ». Les Burgraves est le titre d'une pièce de Victor Hugo (1843) qui raconte les péripéties de seigneurs du Rhin centenaires. Pour trouver les noms qu'il donna aux arbres remarquables du Gros Fouteau, Denecourt piocha dans son imagination et ses admirations, on trouve dans cette liste : vingt-deux écrivains, quinze peintres, quatre militaires, quatre philosophes, trois ministres, trois historiens, trois de ses amis, deux reines de France, deux dieux, une déesse, un héros, un empereur, un roi des Francs, un saint chrétien, une favorite, un personnage de vaudeville, un morceau de musique, un corsaire, un pirate, un gladiateur, un inventeur, un architecte, un ingénieur, un explorateur, un entomologiste, un acteur, un journaliste, un chansonnier, un sculpteur et un poète. Parmi tous ces noms, deux me sont inconnus : François Hardy et Martinus.
Ces arbres étaient visibles entre 1850 (6e édition de l'Indicateur Denecourt) et 1876 (18e édition). Quatre-vingt huit noms furent donnés par Denecourt aux arbres remarquables du Gros Fouteau, principalement des chênes et quelques hêtres. Cette liste de noms ne correspond pas à quatre-vingt huit arbres distincts, certains furent débaptisés et renommés selon les éditions de son Indicateur. De 1850 à 1856, seules onze arbres portaient un nom. Lors de la 16e édition de son Indicateur, la plus complète, publiée en 1856, les noms d'arbres du Gros Fouteau subirent une inflation importante, soixante-sept portaient alors un nom. Lors de la dernière édition de l'Indicateur Denecourt, publié en 1876, un an après la mort du Sylvain, quarante-six arbres du Gros Fouteau portaient un nom. Charles Colinet, le continuateur de l’œuvre de Denecourt, réduisit considérablement cette longue liste et changea plusieurs noms des arbres les plus prestigieux du Gros-Fouteau.
Du Carrefour Louis Philippe aux hauteurs de la Solle, route de la Reine.
Le Spindler, très beau hêtre. Louis-Pierre Spindler (1800-1889), peintre mort à Fontainbleau.
Le Henri Walter, chêne de trois cents ans. Henry Walter Bates (1825-1892), entomologiste britannique.
Le Bartoloméo, très beau hêtre, Baccio della Porta, dit Fra Bartolomeo (1472-1517), peintre dont le Rosso fut l’élève. François Ier possédait des tableaux du maître de Florence dont le célèbre Christ apparaissant à sainte Madeleine.
Le Jean Cousin, hêtre superbe. Jean Cousin (1522-1594), dit le Jeune pour le distinguer de son père Jean Cousin l’Ancien, tous deux peintres (v.1500-1560) de l’École de Fontainebleau.
Le Frédéric Baur, très beau chêne qui dépasse trois siècle. Chef de dessin à l'École d'application de l'artillerie et du génie de Fontainebleau.
Le Superbe, « Tout aussitôt après ce rustique burgrave, nous allons aborder un carrefour d'où s'élève le Superbe, chêne des plus majestueux de la forêt, jadis : Bouquet de l’Impératrice. » Ce chêne est , mort de sécheresse en 1901.
Le Jean-Bart, (1650-1702), corsaire célèbre pour ses exploits au service de Louis XIV.
Le Daguerre, chêne divisé en deux belles tiges (1853), chêne qui dépasse trois siècle et qui est veuf de sa chère moitié (1876). Louis Daguerre, (1787-1851), artiste et décorateur, inventeur du daguerréotype, pionnier de la photographie. Curieusement Denecourt écrit d’abord Daguerre (8e et 16e éditione datées de 1853 et 1855) puis Daguère dans la 18e édition de 1876.
Le Nicolo del Abbate, chêne de quatre à cinq siècles. Mentionné dès 1853 mais disparu en 1876. Niccolo dell'Abate (v.1510-1571) peintre italien de la Renaissance, mort à Fontainebleau. Denecourt n’écrit pas correctement son nom.
Le Jules Romain, chêne de quatre cents ans, mais qui a perdu aussi la motié de lui-même. Giulio Romano ou Jules Romain (v.1499-1546) peintre, architecte et décorateur italien, l’un des premiers artistes maniéristes de la Renaissance, élève favori de Raphaël. François Ier appelle Giulio Romano à travailler pour lui, mais c’est l'un de ses collaborateurs, Le Primatice, qui répond et devient l'un des protagonistes de l'école de Fontainebleau aux côtés de Rosso.
La loge de Robinson, chêne éventré et pouvant abriter un promeneur. D’après le roman Robinson Crusoé de l’anglais Daniel Defoe publié en 1719. Denecourt donne le nom du plus célèbre des naufragé à une grotte du Long Rocher.
L’Honoré Bonhomme, arbre bien droit, bien portant et superbement élancé, avec ses deux belles tiges sympathiquement rapprochés. Historien, écrivain, dramaturge (1811-?) auteur de plusieurs ouvrages sur le célèbre chansonnier du XVIIe siècle, Alexis Piron.
L’Étienne Jamin, écrivain, auteur de plusieurs ouvrages sur Fontainebleau dont « Quatre promenades dans la forêt de Fontainebleau, ou description physique et topographique de cette forêt royale. » publié en 1837.
Le Pisano (18e édition) ou Bonano (8e édition), chêne colossal et penché, qui rapelle la tour de Pise et son architecte. Bonanno Pisano est un sculpteur italien du XIIe siècle a qui on a longtemps attribué la réalisation des plans de la Tour de Pise.
Le Lebrun, Charles Le Brun (1619-1690), premier peintre de Louis XIV, directeur de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, et de la Manufacture royale des Gobelins. Chêne disparu dans la 18e édition de 1876.
Chêne du Houx, ainsi nommé à cause d’un houx qui s’est avisé de croître au millieu de la ramure très élevée de cet arbre.
Le Girodet, chêne penché comme le Pisano. Anne-Louis Girodet (1767-1824) peintre néoclassique, élève de David.
L'Auguste Couder, dernier des très vieux chêne de la futaie. Louis-Charles-Auguste Couder (1789-1873), peintre, lors de la restauration de la Galerie François Ier au château de Fontainebleau, en 1834, Couder fourni le dessin illustrant la Nymphe de Fontainebleau, au milieu de la galerie. Denecourt donna le nom de Couder à un hêtre remarquable situé dans la Vallée de la Solle, cet arbre est toujours vivant.
Le Picot, chêne trois à quatre fois séculaire. François-Édouard Picot (1786-1868), peintre, élève de David.
Lithographie tirée d'un album genévrier éditée par Denecourt, c.1860.
Du Rocher des deux sœurs au Carrefour Louis Philippe.
Les citations en italiques sont tirées des Indicateur Denecourt.
Le Richelieu, vieux chêne tout courbé, tout penché, et grincheux. Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642) ecclésiastique et homme d'État, pair de France et principal ministre de Louis XIII.
L’Ernest Bourges, joli hêtre bien droit, se terminant en bouquet. Journaliste, historien, éditeur et directeur du journal l’Abeille de Fontainebleau (1828-1894).
Le Florian, Jean-Pierre Claris de Florian (1755-1794), est un auteur dramatique, romancier, poète et fabuliste.
Le Chardin, chêne de quatre cents ans. Jean Siméon Chardin (1699-1779), peintre célèbre pour ses natures mortes et ses portraits aux pastels.
Le Charles Vincent, (1828-1888) est un chansonnier, goguettier, auteur et éditeur né à Fontainebleau.
Le Charles Coligny, (1834-1874), homme de lettres et historien d’art, Secrétaire de rédaction de la revue L'Artiste de 1862 à 1870, auteur d’une célèbre histoire des principales sociétés chantantes et des biographies de chansonniers publiée en 1876.
Le Champollion-Figeac, Jacques-Joseph Champollion, dit Champollion-Figeac (1778-1867) est un historien et bibliothécaire du château de Fontainebleau à partir de 1849. Son frêre cadet, Jean-François, est le célèbre égyptologue, déchiffreur des hiéroglyphes.
Le Genetet, arbre trois fois séculaire. Nom inconnu. Cité comme homme de lettre par Denecourt dans le compte-rendu de sa souscription.
Le Franklin, chêne dont l’âge dépasse les trois cents ans. Alfred Franklin (1830-1917) bibliothécaire, historien et écrivain.
Le Jolivard, André Jolivard (1787-1851) est un peintre paysagiste victime accidentelle du coup d'État du 2 décembre 1851. Frappé d'une balle perdue au poignet alors qu'il ouvrait une fenêtre, il succombe du tétanos qui avait infecté sa blessure.
Le Pallas, dont la belle cime fut en grande partie déchirée et abattue par la foudre. Pallas est un théonyme d'Athéna, déesse de la mythologie grecque, Minerve chez les romain, déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans4, des artistes et des maîtres d'école.
Le Sylvain, géant plus formidable et plus intact. Lorsque j’ai baptisé ce colossal chêne, il y a trente ans, je ne savais pas que je l’appelais du nom qui, dix ans plus tard, me fut donné, sans quoi je l’aurais nommé autrement, assurément. Sylvain fut le surnom donné à Claude-François Denecourt par l'écrivain Théphile Gautier.
Le Brizard, chêne de trois cents ans. Jean-Baptiste Britard, dit Brizard (1721-1791), acteur français du XVIIIe siècle.
Le Brascassat, l’un des plus formidables. Jacques Raymond Brascassat, (1805-1867), peintre animalier et paysagiste, habita Samois-Sur-Seine.
Le Gabriel Leroy, chêne de trois cents ans se divisant en deux belles tiges majestueusement élancées. Historien et journaliste, bibliothécaire-archiviste de Melun, spécialiste de l’histoire du Gâtinais (1834-1908).
Le Théophile Lhuillier, chêne respectable, (1833-1904), historien et archéologue, président de la Société d'archéologie de Seine-et-Marne.
Le Lombard, Henri-Édouard Lombard (1855-1929) sculpteur.
Le Martinus, d’au moins quatre cents ans, nom inconnu.
L’Émile Faure (1826-1893), avocat et journaliste, a travaillé à la librairie Dentu.
Le Léon Péclet, qui nous rappelle un ami dévoué et l’un des plus généreux collaborateurs de nos chers travaux.
Le Watteau, Antoine Watteau, (1684-1721), peintre devenu célèbre par ses représentations de « fêtes galantes ».
Le Van Spandonck, Gérard van Spaendonck (1746-1822), est un peintre et graveur d'origine néerlandaise installé en France, spécialiste des peintures de fleurs.
Le Barberousse, Khizir Khayr ad-Dîn, dit « Barberousse », né vers 1466 dans l'île de Lesbos, mort le 4 juillet 1546, fut un corsaire Ottoman sous le règne de Soliman le Magnifique.
Le Shéridan, Richard Brinsley Sheridan, (1751-1816), est un homme politique et dramaturge irlandais.
Le Casimir Delavigne, (1793-1843) poète et dramaturge, encenseur de Napoléon Ier, membre de l’Académie française.
Le Léon Gozlan, (1803-1866) est un écrivain, dramaturge, journaliste, célèbre pour son livre-souvenir sur Honoré de Balzac et intutulé Balzac en pantoufles, publié en 1856.
Le Charles Nodier, (1780-1844) écrivain, académicien, on lui attribue une grande importance dans la naissance du mouvement romantique.
Le Châteaubriand, chêne d’environ six cents ans. François-René de Chateaubriand (1768-1848), écrivain romantique et homme politique.
Le Fénelon, François de Salignac de La Mothe-Fénelon dit Fénelon (1651-1715) homme d'Église, théologien et écrivain. Il tomba en disgrâce après la publication de son roman, Les Aventures de Télémaque (1699), considéré comme une critique de la politique de Louis XIV.
Le Voltaire, chêne le plus formidable de la futaie, François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), écrivain et philosophe, figure emblématique de la France des Lumières et de la lutte contre le fanatisme religieux.
Le Rousseau, frappé par la foudre qui lui a enlevé une de ces tiges. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) écrivain, philosophe et musicien genevois francophone.
Le Carolus Duran, chêne de trois cents ans. Charles Émile Auguste Durand dit Carolus-Duran (1837-1917), est un peintre, parfois qualifié de « peintre mondain » car il est le portraitiste le plus apprécié par la haute société.
Le Michel Masson, (1800-1883), écrivain, dramature, homme de théatre.
L’Arthur de Circourt, nom qui nous rapelle un de nos fidèles et généreux collaborateurs.
Les Trois Hercules, géants les plus formidables de la forêt.
Le Bison, au tronc tourmenté, bossu et à l’air grommelant. Nom donné aux peintres de Barbizon.
L’Ésope, écrivain grec légendaire du VIe siècle av. J.-C. à qui on a attribué la paternité de la fable.
Le Diogène, Diogène de Sinope, philosophe grec mort en 327 av. J.-C., célèbre représentant de l'école cynique.
Le Tristan, héros de la légende arthurienne de Tristan et Iseut, il est l'un des chevaliers de la Table ronde.
Le Montaigne, Michel de Montaigne (1533-1592), écrivain, philosophe, humaniste et moraliste de la Renaissance, précurseur et fondateur des « sciences humaines et historiques » en langue française.
Le Saturne, dieu de la religion romaine qui préside la période qui précède le solstice d'hiver, celle des Saturnales.
Le Malibran, chêne haut et bien élancé. María-Felicia García, dite la Malibran, (1808-1836), artiste lyrique française d'origine espagnole.
Le Jazet, autre magnifique chêne. Paul Léon Jazet (1848-1918), peintre de genre militaire et historique,
donateur à la souscription Denecourt.
Le Hardy, chêne colossal. Nom inconnu.
Le Rustique, « Du pied de cet arbre imposant jetez un regard à quelque distance sur votre gauche et vous verrez encore quelques beaux débris de l'antique forêt de Biéra, entre autres les chênes d'Éléonore de Guyenne et d'Isabeau de Bavière, désignés par les numéros 98 et 99. Avant de quitter l'opulente futaie du Gros-Fouteau , disons qu'outre tous les magnifiques arbres que vous avez vus, il en existe une foule d'autres également dignes d'être mentionnés ce sont : l'Éléonore de Guyenne et l'Isabeau de Bavière. » Éléonore de Guyenne, Aliénor d'Aquitaine (1122-1204), elle épouse successivement le roi de France Louis VII (1137), puis Henri Plantagenêt (1152), futur roi d'Angleterre Henri II.
Isabeau de Bavière, (vers1370-1422), reine de France, épouse de Charles VI.
Le Charles VII, Charles Albert de Bavière, dit Charles VII (1697-1745), Empereur du Saint-Empire.
En 1725, il est présent à Fontainebleau pour le mariage de Louis XV et de Marie Leszczynska.
Le Dagobert, Dagobert Ier, né vers 602/605, mort le 19 janvier 638 ou 639, est un roi des Francs de la dynastie mérovingienne.
Le Félibien, André Félibien (1619-1695), est un architecte et écrivain.
L’Helvéticus, Claude-Adrien Schweitzer, latinisé en Helvétius, (1715-1771), est un philosophe et poète.
Sa pensée est présentée comme matérialiste et naturaliste déiste.
Le Lekain, Henri-Louis Caïn, dit Lekain (1729-1778), est un acteur considéré comme l’un des plus grands tragédiens du XVIIIe siècle. Il fut découvert et soutenu par Voltaire. Un jour qu’il avait joué à la cour devant Louis XV, le roi dit de lui : « Cet homme m’a fait pleurer, moi qui ne pleure jamais. » Il fut le maître de Talma.
Le Kellerman, François Christophe Kellermann (1735-1820), militaire et homme politique, participe à la bataille de Valmy en 1792 puis est Maréchal d'Empire et sénateur sous le premier Empire. Il se rallie ensuite à Louis XVIII qui le fait pair de France.
Le Masséna, André Masséna, né Andrea Massena, duc de Rivoli et prince d'Essling, (1758-1817), général français de la Révolution et de l’Empire, élevé à la dignité de maréchal par Napoléon en 1804.
Le Lapérouse, Jean-François de La Pérouse (1741-1788), officier de la Marine royale et explorateur, il est choisi pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l'océan Pacifique. Les deux frégates de l'expédition, la Boussole et l'Astrolabe, sont prises dans un cyclone au milieu de juin 1788, trois ans après leur départ de Brest. Les deux navires se brisent sur une barrière de corail de l'archipel des Vanikoro dans le Pacifique Sud et disparaissent corps et biens.
Le Macdonald, Étienne Macdonald (1765-1840) duc de Tarente, général français de la Révolution et maréchal d'Empire.
Le Necker, Jacques Necker (1732-1804), financier et homme politique genevois, ministre des Finances de Louis XVI.
Le Turgo, Anne Robert Jacques Turgot, baron de l'Aulne (1727-1781), homme politique et économiste. Partisan des théories libérales, il est nommé secrétaire d’État à la Marine, puis contrôleur général des finances du roi Louis XVI.
Le Racine, Jean Racine (1639-1699), dramaturge et poète, son œuvre passe pour avoir amené la tragédie classique à son « accomplissement » et son « harmonie » il est la figure du modèle classique français.
Le Saint-Hubert, Hubert de Liège, (entre 656 et 658-727) saint chrétien, évêque de Tongres et de Maastricht. Chasseur passionné, il ne peut résister à sa passion un Vendredi saint et part seul traquer le cerf. Lors de cette chasse, il voit un cerf extraordinaire portant une croix lumineuse au milieu de ses bois. Une voix lui commande d'abandonenr la chasse et de se consacrer à Dieu. Il est le patron des chasseurs, des forestiers, des opticiens, des métallurgistes et des mathématiciens. Il est fêté par les chasseurs le 3 novembre.
Le Charles Baudelaire, (1821-1867) poète, critique d'art, essayiste, traducteur. Une roche porte son nom au Long Rocher, sentier n°11 Est.
Le Rosamonde, ou Rosamunde, est une musique de scène composée par Franz Schubert en 1823 pour la pièce Rosamunde, princesse de Chypre de Helmina von Chézy.
Le Mirabeau, Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau (1749-1791), écrivain, diplomate, journaliste et homme politique, figure de la Révolution Française.
Le Montesquieu, Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1689-1755) penseur politique, précurseur de la sociologie, philosophe et écrivain des Lumières.
Le Schiller, Friedrich von Schiller (1759-1805) poète et écrivain allemand.
Le Pagan, Blaise François Pagan, comte de Merveilles (1604-1665) est un ingénieur militaire et maréchal de camp, théoricien de la fortification. On peut y voir aussi une allusion au mot latin paganus (païen) dans le sens de « non-chrétien » ce que Denecourt revendiquait être.
Le Walter-Scott, (1771-1832) est un poète et écrivain écossais.
Le Shakespeare, William Shakespeare (c. 1564-1616), poète et dramaturge anglais, considéré comme l'un des plus grands auteur de la culture anglaise.
L’Agnès Sorel, Agnès Sorel est née au début du XVe siècle, vers 1422 selon le père Anselme. Cette jeune dame noble, modeste servante de la maison angevine, est entre 1444 à 1449 la favorite du roi de France Charles VII, auquel elle donne quatre enfants. Elle est morte empoisonnée au mercure.
Le Spartacus, gladiateur d'origine Thrace qui est à l'origine de la troisième guerre servile, le plus important soulèvement d'esclaves contre la République romaine, entre 73 et 71 av. J.-C.
Le Fourchon, l’un des plus formidables de la futaie. Il doit peut-être son nom à sa forme, un fourchon étant une des pointes de la fourche ou de la fourchette. Fourchon est un terme forestier qui désigne l'endroit d'où sortent les branches d'un arbre. Fourchon est aussi le nom d'un paysan, personnage de la comédie vaudeville Le panier de pêches par Henry de Kock et Philibert Audebrand, représentée pour la première fois au théâtre du Vaudeville, le 1er novembre 1857.
21 arbres nommés par Charles Colinet.
Le Paul Fort, (1872-1960) poète et dramaturge.
Le Théodore Gudin, (1802-1880) peintre, il fut le premier peintre de la Marine française.
L’Auguste Barbier, (1805-1882) poète, nouvelliste, mémorialiste, critique d'art et traducteur.
Le Jacquin, Albert Jacquin (?-1903) journaliste, proche de la droite nationaliste et antidreyfusards, secrétaire de la revue antimaçonnique À bas les tyrans. Il participa à l’ouvrage Enquête sur la monarchie de Charles Maurras.
Le Paul Delaroche, Hippolyte de la Roche, dit Paul Delaroche, (1797-1856), peintre d’histoire, élève de Gros.
Le Circourt, Anastasia Christine, comtesse de Circourt, (1808-1863) né à Moscou, elle tenait à Paris un salon célèbre.
Le Cossé-Brissac, Charles II de Cossé, duc de Brissac, (1550-1621), militaire qui partiçipa aux guerres de religion du côté des ligueurs puis rejoignit le camp d’Henri IV qui le fit maréchal de France.
Le Barrias, Louis-Ernest Barrias (1841-1905) sculpteur, prix de Rome, il est engagé sur le chantier de l'Opéra de Paris puis professeur à l'école des beaux-arts de Paris.
Le Guise, Claude de Lorraine, premier duc de Guise (1496-1550), compagnon d’arme de François Ier, il partiçipa à la bataille de Marignan. À son retour de captivité, le roi lui offrit la charge de Grand Veneur. Une croix de la forêt porte son nom.
Le Mayenne, Charles de Mayenne (1554-1611), noble de la maison de Guise et chef militaire de la Ligue pendant les guerres de religion.
Le Henri III, (1551-1589) né à Fontainebleau, fils d’Henri II et de Catherine de Médicis. Il meurt assassiné par le moine Jacques Clément.
Le Larminat, Le baron Jean-Charles-Nicolas de Larminat (1777-1840), fut conservateur de la forêt de Fontainebleau de 1815 à 1830 et maire de cette ville. Une roche porte son nom sur le Sentier des Artistes.
Le Bois-d’Hyver, pendant un siècle des membres de la famille Marrier de Bois d’Hyver ont occupé des postes importants dans l’administration forestière : lieutenants de la maîtrise particulière sous l’Ancien Régime, puis inspecteurs ou conservateurs. Pierre-Jean-Victor Marrier de Bois d’Hyver (1752-1823), occupa cette charge jusqu’en 1815. De 1830 à 1848, sous la monarchie de Juillet, c’est son fils, Achille Marrier de Bois d’Hyver (1794-1874), qui était en fonction.
Le Sully-Prudhomme, René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme (1839-1907), poète et premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1901.
Le Rouget-de-L’Isle, Claude Joseph Rouget dit de Lisle (1760-1836), militaire, poète et dramaturge, il est l’auteur de La Marseillaise, écrite en 1792 pour l'Armée du Rhin à Strasbourg.
Le Louvois, François Michel Le Tellier, marquis de Louvois (1641-1691) homme d'État, ministre de Louis XIV, surintendant des Bâtiments, il supervise la construction du château de Versailles. Louvois est l’organisateur des dragonnades, persécutions sanglantes dirigées contre les protestants.
Le Louis XIV, dit Louis le Grand ou le Roi-Soleil (1638-1715) roi de France et de Navarre, fils de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. Son règne de 72 ans est le plus long de l'histoire de France.
Le Colbert, Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), contrôleur général des finances de Louis XIV, il n'aura de cesse de donner une indépendance économique et financière à la France.
Le Bossuet, Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), homme d'Église, prédicateur et écrivain, célèbre pous ses sermons et oraisons. Il était le precepteur du dauphin, fils de Louis XIV et membre de l'Académie française.
Le Mazarin, Jules Mazarin ou Giulio Mazzarino (1602-1661), diplomate et homme politique, d'abord au service de la Papauté, puis des rois de France Louis XIII et Louis XIV. Il succéda à Richelieu en tant que principal ministre.
Le Masillon,
Jean-Baptiste Massillon (1663-1742), homme d'Église, évêque de Clermont
en Auvergne. Il avait une réputation de grand prédicateur à la cour de
Louis XIV.