Césaire Sampité, âgé de 36 ans, est depuis deux ans le garde forestier en poste au Bas-Bréau, où il demeure avec sa femme. Le dimanche 11 septembre 1887, il est retrouvé mort au carrefour du Mont de Faÿs, atteint par deux décharges de chevrotine. L’enquête montre que son corps a été déplacé, traîné à travers bois pour y être dissimulé dans un buisson. Son fusil et son carnet de garde ont disparu. Quelques jours plus tard, on arrête deux jeunes paysans de la région, qui ont été vus la veille du crime, errant aux alentours de Barbizon. Les autorités relâchent très vite les deux suspects, aucune charge n’ayant été retenue. Le meurtrier ne sera jamais retrouvé. L’émotion, l’incompréhension, le désarroi sont grands dans la communauté forestière.
Un monument est construit sur les lieux du crime, en souvenir de cet homme lâchement assassiné, un grand chêne est nommé le Sampité, il s'écroulera sous les coups de la tempête du 26 décembre 1999. Cette mort d’un forestier n’est pas la première. L’assassinat du garde Gitton en 1650 et Marthe en 1815, marquèrent aussi les esprits, mais dans ces deux derniers cas, les assassins furent retrouvés. En 1870, les Prussiens, qui venaient d’être attaqués par une bande de francs-tireurs, fusillent le garde-chasse Chauvaud, trouvé en possession de cartouches.