Les hêtres de la forêt sont en plein débourrement, c'est à dire le moment de l'année où les bourgeons des arbres se développent pour laisser apparaître leur bourre (le duvet des jeunes feuilles) puis les feuilles et les fleurs, c'est la fin a fin de la période de dormance. Chaque arbre possède une précocité du débourrement qui lui est propre, c'est un caractère lié à l'individu, donc dépendant de son génotype.
Le débourrement est une étape sensible. Le bourgeon qui n'a pas libérer ses feuilles peut résister à des températures négatives de 15 à 20 °C. Une fois cette phase amorcée, sa tolérance aux basses températures n'excède plus -2,5°C. C'est la raison des dégâts causés par les gelées printanières tardives. Le hêtre est une espèce monoïque, les chatons femelles se trouvent sur le même arbre que les chatons mâles. Pour éviter l'autofertilisation, le hêtre fait de la dichogamie, c'est à dire que la production des gamètes mâles et femelles s’effectue à deux périodes distinctes. L'étamine, l'organe mâle de la fleur qui produit le pollen, mûrit avant les stigmates de la fleur femelle. La pollinisation se fait par le vent et les fruits du hêtre sont les faînes.